Charles de Sainte-Marthe, “La liberté qui jadis estoit mienne”, 1540
“A Madamoiselle Beringue. De la servitude d’Amour.”
Texte
La liberté, qui jadis estoit mienne,
Par toy, Belle, est mise en captivité.
Doncques il fault que ton serf je me tienne,
Suyvant le Sort de ma nativité.
J’avois long temps le peril evité
Mais vaincu suis par fatale ordonnance,
Qui me promet que j’auray allegeance
Par grand doulceur joincte à rigoeur tresrudde.
Et par ainsy j’obtiendray delibvrance
Par mon contraire, ô doulce servitude !
Source : La Poesie Françoise, 1540.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Equipe éditoriale de la Fleur des Tanneurs (24 avril 2022). Charles de Sainte-Marthe, “La liberté qui jadis estoit mienne”, 1540. Fleur des Tanneurs. Consulté le 7 octobre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/opi6
