Gilles D’Aurigny, “Comment, mon cueur, es tu donc dispensé”, 1553
“De ses Amours.”
Texte
Comment, mon cueur, es tu donc dispensé
De te donner, sans de moy congé prendre ?
Et vous, mes yeux, vous avez commencé,
Sans vous povoir aucunement deffendre.
Par voz fins tours, me contraignez d’apprendre
Que c’est d’aymer sans espoir d’avoir mieux.
O cueur lascif ! o impudiques yeux !
Qui tant courez et estes tant volages !
C’est bien raison que soyez douloureux,
Puis qu’avez fait vous mesmes les messages.
Source : Le Tuteur d’amour, 1553.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Camille Le priellec (20 mars 2023). Gilles D’Aurigny, “Comment, mon cueur, es tu donc dispensé”, 1553. Fleur des Tanneurs. Consulté le 13 février 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/opkj